Portrait brossé
Je suis une scientifique naturaliste reconvertie en peintre plasticienne, cela donne un curieux mélange qui ne manque pas de s’inscrire dans mon travail.
Je peins, modèle, détourne, colle, découpe, triture, soude, tords … Je m’amuse avec la matière et redonne vie à des matériaux de récupération. Je crée des objets fantasques et oniriques du quotidien…d’un quotidien imaginaire …
Mon atelier est un lieu à mi chemin entre un laboratoire de science(s) et un cabinet de curiosité(s) où s’entassent d’étranges collections d’insectes mécaniques, des bocaux de champignons aux formes déroutantes, des lucioles de poche, des couverts humains, des lanternelles, d’étonnants oiseaux en cage …
C’est une véritable caverne d’Ali Baba, chaque tiroir recèle des trésors de récupération glanés au hasard des balades, mosaïques, cuir, ferraille, tissus, miroirs, verres dépolis…un peu de tout, un peu de rien. Ces petits trucs qui n’ont l’air de pas grand-chose, avec un brin d’imagination et de savoir-faire, s’animent pour devenir des objets de décoration .
J’imagine chaque année de nouvelles séries d’objets.
J’applique alors ma petite recette spéciale :
Mettre dans une fiole des choses insolites,
de la couleur, un doigt d’humour,
une pincée de jeux de mots,
une cuillère à soupe d’imagination ;
laisser le temps au temps ;
bien secouer, c’est prêt !
Images de l’atelier (cliquez pour zoomer) :
Mais au fait c’est quoi un cabinet de curiosités ?
Mon travail axé sur l’étrangeté du monde naturaliste s’inspire des cabinets de curiosités.
Les cabinets de curiosités désignent au XVIe et XVIIe siècles des lieux dans lesquels on collectionne et présente une multitude d’objets rares ou étranges représentant un résumé du monde avec les trois règnes : les mondes animal, végétal et minéral, en plus de réalisations humaines.
Avec le développement des explorations et la découverte de nouvelles terres au XVIe siècle, plusieurs princes, savants et amateurs de cette époque se mettent à collectionner les curiosités en provenance des nouveaux mondes.